UNE VOIX S'EST TUE
Vous avez chanté "Nul ne guérit de son enfance" et en qualité de poète, vous avez raison car avec votre départ, c'est mon enfance qui a ressurgie car vous y étiez étroitement liée, j'ai grandi au son de vos musiques, je me suis forgée aux valeurs de vos paroles, mon Père était votre semblable et étant que tel, il m'a nourrie de vos pensées, aussi c'est une plaie qui n'a jamais cicatrisée que vous avez rouvert avec votre décès, une plaie qui est née il y a vingt ans cette année quand Papa s'en est allé.
J'ai en mémoire une chanson douloureuse "Nuit et brouillard" et mon père avait décidé en cet été 1973, pour mieux l'appréhender, de nous emmener à Dachau pour comprendre comment les mots peuvent être forts bien qu'ils soient chantés !
J'ai des tonnes de souvenirs étroitement liés à vos mélodies et des mots forts qui résonnent toujours en 2010 : Amitié, solidarité, humanité, justice...
Quelle place ont-ils aujourd'hui où règnent la "profitabilité', l'opportunisme et l'individualité ?
Aurevoir Monsieur Ferrat , je ferme une page mais pas le livre ...
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